LIBERTE DE LA PRESSE.

Les relations pouvoir/m ?dias s’enveniment.

mercredi 24 septembre 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Les relations entre les médias et le pouvoir sont, de nouveau, grippées, au Burundi. Pour avoir écrit sur le faramineux montant pris par le chef de l’Etat en guise de frais de mission, lors de son dernier voyage en Chine, Jean Claude Kavumbagu, Directeur de l’agence Net Press, a été mis au noir. Il devrait être fixé sur son sort le 25 septembre 08. A cette même date, Emmanuel Nsabimana, Directeur de la Radio Publique Africaine, devrait comparaître en Justice pour s’expliquer sur les prétendus égarements de son médium.

Dans sa déclaration du 23 septembre, le Conseil National de la Communication a demandé à cette radio de réparer publiquement (par voie de presse) les torts qu’elle a causés aux tiers « par le mauvais traitement de l’information et la diffusion d’informations fausses  ». Selon Vestine Nahimana, Présidente du Conseil National de la Communication, au cours des huit derniers mois de l’année 2008, plusieurs plaintes ont été déposées par des particuliers pour dénoncer les abus de liberté d’expression commis par la RPA.

Mais le Directeur de cette radio se refuse d’appliquer cette sanction. « Je n’exécuterai pas cette sanction qui, d’ailleurs, ne figure nulle part dans la loi régissant la presse burundaise ; les personnes lésées n’ont qu’à rédiger un démenti  », explique Emmanuel Nsabimana. Reste que parmi ceux qui se disent préjudiciés par les propos diffusés sur la RPA figurent Melchior Wagara, chef de cabinet civil du président de la République et Venant Kamana, ministre de l’Intérieur et du Développement communal.

 

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