Deux semaines après la déclaration de Ngozi qui matérialise les engagements du président burundais Pierre Nkurunziza et de celui du mouvement rebelle FNL, Agathon Rwasa, un trou d’air s’annonce et menace de tout faire capoter.

Les deux hommes s’étaient en effet engagés à tout faire pour appliquer sans délais les accords de cessez-le-feu. Le patron des FNL promettait de reprendre le processus d’acheminement de ses combattants dans les centres de pré cantonnements et Pierre Nkurunziza annonçait que les autres questions restées en suspens allaient trouver solution.

Dans l’entre-temps, les combattants du mouvement FNL en attente d’embarquement pour les centres de pré cantonnement étaient libres de mouvement. A condition qu’ils se munissent d’une permission de leurs chefs hiérarchiques. Et c’est précisément ici que le bât blesse. Car dans plusieurs coins du pays, la sécurité continue d’être perturbée par des éléments FNL qui sont officiellement en congé. Pour faire barrage à ces dérapages, le premier vice président de la république Yves Sahinguvu, en visite dans la province de Mwaro (centre-ouest), demande aux forces de l’ordre de ne plus considérer ces permissions accordées aux combattants FNL. Reste à savoir ce qu’en dira ce mouvement rebelle qui n’arrête pas de jeter le tort au gouvernement, l’accusant de traîner les pieds dans la mise en application de l’accord signé en septembre 2006.