Profitant de la visite du 1er vice président de la république en province de Mwaro, les personnes détenues au cachot de la police judiciaire de Gatare (centre-ouest) ont décidé de manifester leur malaise face à l’étroitesse du lieu de détention. Près de trente personnes sont en effet massées dans une minable cellule de deux mètres sur trois. Et à leurs yeux, ils vivent dans des conditions indignes pour des êtres humains, fussent-ils prisonniers.

C’est ainsi que pour manifester leur courroux, ils ont entamé un mouvement de grève, refusant notamment de s’alimenter et de retourner dans leurs cellules respectives après le repos hygiénique. En plus de l’exiguïté de leur cellule, ces détenus se plaignent du dépassement des délais de détention. Certains d’entre eux sont en effet mis au noir depuis plus de trois mois ; sans qu’aucun magistrat ne les écoute.

Mais le nouveau code pénal ne prescrit qu’un délai de sept jours, renouvelable une seule fois. Bien plus, compte tenu de ce piétinement de leurs dossiers, nombreux prisonniers souhaitent être transférés dans la maison d’arrêt de Muramvya où ils seraient près de leurs familles. Les conditions de détentions y seraient aussi plus humaines.