C’est la rentrée scolaire. Et comme à pareille période, les prix des fournitures scolaires sont en nette effervescence. Mais pour certains articles comme l’uniforme scolaire, la flambée est sans précédent. Car en l’espace d’une année scolaire, le prix est passé du simple au triple. Certains observateurs lient cette brusque cherté à la faillite du Complexe textile de Bujumbura (COTEBU). Même les commerçants avancent cette hypothèse.

Car certains d’entre eux vont aujourd’hui jusqu’en Chine pour s’approvisionner en tissus accessible. Et le prix du transport influe sur le prix de revient.

D’autres invoquent encore la dévaluation du franc burundais pour expliquer la flambée des prix qui influent sur la quasi-totalité des biens et services de base au Burundi. Cette escalade des prix risque de doucher les espoirs de nombreux parents sans moyens, qui rongeaient leurs freins pour profiter de gratuité des frais scolaires au niveau de l’école primaire. Pour leur voler au secours, le gouvernement annonce la distribution gracieuse de cahiers. Avec l’appui de l’agence onusienne pour l’enfance (Unicef).

Selon Venant Nyobewe, directeur de cabinet au ministère de l’Education Nationale, les effectifs attendus dans le volet primaire public à la prochaine rentrée scolaire avoisinent les 2 millions d’écoliers. Mais le gouvernement devra encore résoudre l’épineuse question des enseignants. Il manque à l’appel près de 5000 enseignants. Le déficit paraît énorme.