FIN DE MANDAT DU REPRESENTANT RESIDANT DE LA BANQUE MONDIALE.

Banque Mondiale : Alassane Sow quitte Bujumbura.

lundi 25 août 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Après un séjour de cinq ans au Burundi, le représentant résidant de la Banque Mondiale au Burundi tire sa révérence et rejoint le siège de la Banque à Washington. Avant son départ, Alassane Sow a organisé une conférence de presse, le 22 août dernier, pour donner ses impressions sur les actions de la Banque au Burundi. Il se réjouit du fait que la Banque est restée aux côtés du Burundi, même au plus fort de a crise. Et elle a accompagné le pays dans les domaines majeurs. « Il s’agissait de faire face à la demande sociale et d’établir les bases d’une croissance économique avec un financement de 170 millions de US dollars et sur le plan de l’allègement de la dette, je me réjouis de la mise en place d’un comité qui doit vérifier si le montant qui était alloué au remboursement de cette dette est affecté dans le secteur de lutte contre la pauvreté  », explique-t-il.

Il s’agit d’un comité fait des membres du gouvernement, de la société civile (dont l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques) et l’Observatoire de l’action gouvernementale), les bailleurs de fonds, ainsi que la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International. Pour ce qui est de l’annulation totale de la dette, Alassane Sow indique qu’une mission conjointe de la Banque mondiale et du FMI va venir au Burundi d’ici la fin de l’année pour passer en revue les réalisations des conditions exigées pour décider de l’annulation ou pas de cette dette. Mais il tranquillise le Burundi, estimant que le fait d’avoir atteint le point de décision signifie déjà que 92% de la dette est suspendue.

Reste que cette suspension pourra, cependant, être remise en cause si le montant de la dette n’est pas effectivement affecté dans le secteur de lutte contre la pauvreté comme cela est exigé. En revanche, si le point d’achèvement est atteint, la boucle sera définitivement bouclée. La Banque mondiale envisage assister encore le Burundi pendant quatre ans pour la période de 2009 à 20012 avec une enveloppe de 80 à 92 millions de dollars par an.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)