DROITS DE L’HOMME

MENACES DE VIOLATIONS DE DROITS DE L’HOMME

vendredi 22 août 2008,par Jean Bosco Nzosaba

L’Observatoire a été informé par la Ligue burundaise des droits de l’Homme "Iteka" d’actes de diffamation, de harcèlement, d’intimidation et de menaces à l’encontre de plusieurs membres de la société civile burundaise.

Selon les informations reçues, le 19 août 2008, M. Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), a constaté l’existence de menaces à l’encontre de son intégrité de la part de certains membres du Service national des renseignements . Le 18 août 2008, M. Rufyiri avait été entendu par le procureur de Bujumbura, qui l’a informé de l’ouverture d’une information judiciaire contre lui en raison de ses activités de dénonciation de faits de corruption impliquant de hautes autorités de l’État. Lors de cette audition, aucune charge n’a été retenue contre lui, mais il a depuis reçu un SMS anonyme l’informant que tout serait mis en œuvre afin de l’inculper, et a par ailleurs appris, le 19 août, que des membres de la police présidentielle s’étaient procurés les archives sonores de la radio Bonecha faisant état de ses activités.

Par ailleurs, le 18 août 2008, M. Jean-Marie Vianney Kavumbagu, président sortant d’Iteka, et M. Joseph Mujiji, assistant de la secrétaire exécutive d’Iteka, ont été entendus par le substitut du procureur de Bujumbura, sur la base d’un dossier monté de toutes pièces les accusant d’être à la base d’un plan de manipulation incriminant le chef d’état major adjoint de la Force de défense nationale et l’administrateur général du Service national des renseignements dans l’élimination des dirigeants de l’opposition. Au terme de cet interrogatoire, les deux défenseurs ont été informés qu’ils devaient rester à disposition de la justice. Mme Chantal Niyokindi, secrétaire exécutive d’Iteka, a quant à elle comparu le 19 août 2008 dans la même affaire. Elle devra elle-aussi rester à disposition de la justice.

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