Quelques jours après la visite du président du sénat rwandais au Burundi, c’est au tour du numéro un rwandais d’effectuer une visite de travail à Bujumbura. Il devrait arriver par route le 21 août pour repartir le 24, par la même voie. Bien que son agenda soit encore sous embargo, il est quasi certain que le président rwandais s’entretiendra avec son homologue burundais, Pierre Nkurunziza. Rien ne filtre encore sur l’objet de leur entretien, mais d’aucuns estiment que la question des Burundais impliqués dans le génocide rwandais ne manquerait pas d’être évoqué.

Cet hôte de marque devrait aussi s’adresser aux deux chambres du parlement réunis en congrès. Pour rappel, le gouvernement burundais s’est refusé de réagir sur le dossier des 670 burundais soupçonnés d’avoir participé directement ou indirectement dans le génocide qui a secoué le Rwanda en 1994. Antoinette Batumubwira, ministre burundaise des Relations Extérieures, a récemment indiqué que le gouvernement ne réagirait qu’au moment où le Rwanda lui aura officiellement soumis la question.

« Je l’ai appris par les médias, je ne saurais donc pas réagir à une question qui n’est évoquée que par les médias, car les dossiers pareils passent par voie diplomatique, mais jusque là je n’ai rien vu venir, donc je me réserve d’en faire des commentaires  », explique-t-elle.