PROCESSUS DE PAIX

La poire est ? couper en deux, dixit Agathon Rwasa.

lundi 18 août 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Après plusieurs jours de tergiversations, les leaders du mouvement rebelle FNL finissent par avancer des propositions concrètes. Pour arriver à un cessez-le-feu durable et véritable, le gouvernement et la rébellion des FNL doivent s’accorder sur un partage de pouvoir. Et il n’y a pas trente-six solutions.

La poire est simplement à couper en deux. Dans une lettre que le président de cette rébellion, Agathon Rwasa, vient d’adresser à la médiation, il précise que le partage doit être à parts égales. "Durant tout le processus de négociations, le Palipehutu-FNL et le gouvernement du Burundi ont été mis sur un même pied d’égalité (...). C’est pourquoi le partage du pouvoir doit se faire sur le principe d’égalité dans tous les aspects de la vie nationale", martèle-t-il, avant de lever toute équivoque : "Pour être précis, nous voulons avoir une des deux vice-présidences (du pays) et 13 des 26 ministères du gouvernement burundais, dont les ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Défense, des Finances, de la Planification, de la Justice, de l’Agriculture et de l’élevage, de l’Education nationale, de la Santé publique, du Commerce, du Travail et de l’Energie et des mines".

Le même partage kif-kif se retrouve également au niveau de l’armée et des services de renseignement. Il tient aussi à hériter de dix postes d’ambassadeurs notamment à l’ONU et dans les plus grandes capitales du monde. Ce mouvement rebelle réclame, enfin, le poste de procureur général de la République, neuf des 17 postes de gouverneurs de province et la tête d’une dizaine d’entreprises et de banques publiques. Mais il termine en moyennant ses ambitions : "Ce sont des exigences totalement irréalistes, mais elles constituent néanmoins une base de discussions dans la relance du processus de paix".

 

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