La commission parlementaire mise sur pied pour enquêter sur les conditions de vente du Falcon 50 (un jet présidentiel), a déjà rendu son rapport à l’honorable Pie Ntavyohanyuma, président de l’assemblée nationale. Mais ce dernier tarde à en communiquer le contenu aux députés réunis en plénière. Alors que le règlement d’ordre intérieur recommande de publier le rapport de toute commission parlementaire pendant la séance qui suit sa réception. « Nous avons reçu un draft du rapport, nous nous attelons aujourd’hui à élaguer les parties non essentielles ou pertinentes, après quoi nous le communiquerons aux autres députés  », explique Pie Ntavyohanyuma.

Mais l’honorable Chantal Ruvakubusa, présidente de cette commission parle d’un rapport bien ficelé, établi dans des conditions d’indépendance totale. Nous attendons que le président de l’assemblée publie ce rapport, mais les gens doivent être patients, car il y a des procédures à suivre  », fait remarquer cette femme, élue du parti MRC.

Quoi qu’il en soit, les conclusions du rapport sont déjà connues des médias burundais. La commission reconnaît, notamment, que l’avion présidentiel n’avait aucun problème particulier, au moment de sa vente. Il y est aussi stipulé que l’avion a été cédé au soumissionnaire moins disant. Et…la responsabilité du bradage incombe au président de la république.