La commission nationale « Terres et Autres Biens  » vient de rétablir dans leurs droits plus de trois cents habitants de la commune urbaine de Kamenge. Craignant pour leur sécurité au plus fort de la crise, ces habitants avaient en effet évacué plusieurs quartiers de cette commune. C’est ainsi que leurs parcelles ont été récupérées par d’autres. A l’heure où le secteur recouvre progressivement la sécurité, les spoliés ont tenté de récupérer leurs parcelles.

Mais depuis plus de huit ans, les différentes commissions mises sur pied par l’administration locale n’ont pas pu les rétablir dans leurs droits. Mais la Commission « Terres et Autres Biens  » est venue au bout de leurs litiges avec les nouveaux occupants.

Comme le leur a expliqué Pontien Niyongabo, vice-président de cette Commission, seuls ceux qui n’avaient pas pu acquérir une indemnisation réintègrent leurs parcelles. Quoi qu’il en soit, la joie était immense pour les centaines de déshérités qui, enfin, retrouvent leurs parcelles. Mais les conflits fonciers sont toujours latents dans la commune de Kamenge.

Car même les parcelles bâties restent litigieuses car elles auraient été vendues par ceux qui n’en étaient pas véritablement propriétaires. Ce happy end réjouit aussi l’OAG qui avait déjà publié une étude sur les propriétés litigieuses de Gatakwa, Kinyankonge et de Kamenge. La restitution de ces parcelles constitue l’une de ses recommandations.