Démarré en décembre 2004, le projet « Désarmement-démobilisation-réinsertion  » se boucle décembre prochain. Après avoir aidé plus de 40.000 combattants de tous bords à regagner leurs villages sans heurts. Mais bien qu’il soit presque à terme, la tâche reste immense. Car plus de 15000 policiers et presque autant de militaires restent encore à démobiliser et, naturellement, à réinsérer. Sans parler des 15000 autres combattants du mouvement rebelle FNL qui doivent l’être bientôt. Et les fonds sont encore à mobiliser pour y arriver.

C’est ainsi que le Dr Yves Sahinguvu, vice président de la république du Burundi, vient de lancer un appel aux bailleurs de fonds du pays, la banque mondiale en l’occurrence, pour l’aider à trouver de l’argent nécessaire à la démobilisation. Jusqu’ici, le projet a dépensé plus de 14 milliards de francs burundais.

L’objectif principal du programme national de démobilisation, réinsertion et réintégration était initialement de démobiliser et de faciliter la réinsertion dans la vie civile d’environ 55.000 ex-combattants pendant une durée de cinq ans. C’est ainsi qu’il constitue l’un des principaux mécanismes de consolidation de la paix. Les ex-combattants passent une moyenne de dix jours dans un des trois centres de démobilisation. Pendant ce temps, ils reçoivent une orientation en vue de leur retour à la vie civile. Ainsi que sur les questions de réconciliation et de droit de l’homme.