Aussitôt annoncée par Saidi Kibeya, ministre burundais de l’Education et de la Recherche Scientifique, la mesure d’avancement semi automatique au niveau du volet primaire, avait suscité une salve de protestations. Tant au niveau de la société civile que des parents d’écoliers.

C’est ainsi que le même ministre se ravise et demande à toutes les directions provinciales d’attendre encore avant de passer à sa mise en application. Dans une correspondance qu’il a adressée aux directeurs provinciaux de l’Enseignement, le 21 juillet dernier, le ministre indique que « la question de l’encadrement et l’évaluation qui mènent à des taux de redoublement excessifs fera l’objet d’une analyse rapide pour des solutions adéquates  », explique-t-il.

Ils devront donc revoir les décisions arrêtées sur la base de la considération de 10 % d’effectifs au redoublement, en tenant compte uniquement de l’espace d’accueil disponible dans leurs écoles. La limite de 10% au redoublement n’est, en réalité, qu’un objectif fixé à l’horizon 2015. C’est pourquoi le gouvernement est en train de construire beaucoup de classes, afin qu’au deadline, aucune classe ne dépasse l’effectif de 40 élèves.

Ce qui facilitera la réussite d’au moins 90%. C’est donc une partie remise. Mais les directions scolaires ne sont pas à bout de leurs problèmes. A la prochaine rentrée scolaire, ils devront affronter les ennuis liés notamment à l’insuffisance d’enseignants, des manuels scolaires, du personnel non enseignant, du budget pour combler les arriérés de dettes envers les fournisseurs, des tôles pour la construction de nouvelles salles de classes, et des bancs pupitres, etc.