COMMERCIALISATION DU CAFE

Les producteurs de caf ? sont amers.

vendredi 18 juillet 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Ils écument de rage, les centaines de milliers de producteurs de café au Burundi. Après une campagne 2007-2008 jugée doublement réussie et très porteuse, les voilà qui retombent dans la case départ. Le président de la république leur avait bien concédé le droit de contrôler en toute liberté, le circuit du café. De la pépinière à l’exportation. Il y avaient bien pris goût l’année dernière, grâce, notamment, au service de leur courtier, Kenneth Mushinskie.

Mais la Banque Mondiale en a eu une autre lecture. Une campagne pleine d’irrégularité, car même ce courtier adulé a travaillé en monopole. C’est qui est contre les règles qui régissent les Marches Publics. Tout doit être revu, afin qu’il y ait plus de transparence dans la commercialisation du café burundais. Et le jeu se fera sans Kenneth Mushinskie.

Ce qui remonte le monde de producteurs. Dans une conférence de presse qu’il a organisée le 18 juillet, le président de la Confédération Nationale des Caféiculteurs, par Macaire Ntirandekura, a bien souligné le ressentiment des producteurs face à cette intempestive immixtion du gouvernement et de la Banque Mondiale. « C’est dommage que ceux qui militent contre les intérêts des producteurs se réveillent au moment de la vente du café comme s’ils étaient intéressés par ce produit plus que les producteurs qui endurent tous les travaux de la pépinière jusqu’à l’obtention du produit à exporter  », fulmine-t-il.

 

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