Le cessez-le-feu est quasi effectif dans l’unique partie du Burundi restée en guerre depuis 2003. En l’occurrence les provinces de Bujumbura rural, Bubanza et Cibitoke. La population amorce son mouvement de retour aux champs et à la maison. Mais à peine rentrée des fourrés, elle constate que les cas de vols ou pillage systématique de tous les biens persistent malgré l’arrêt de la guerre. Les récoltes sont pillées, autant que le bétail, menu ou gros. Et de sérieux soupçons pèsent, encore, sur les combattants du mouvement FNL-Palipehutu.

Car les malfrats sont en uniforme militaire et affirment ouvertement qu’ils sont en quête de complément de nourriture, car, disent-ils, la ration de l’Union Européenne ne suffit pas. Face à ce climat de vive tension et de nuits encore cauchemardesque, le ministère burundais de la Défense et des Anciens Combattants décide de voler au secours de la population.

« Nous ne pouvons pas encore rester bras croisés  » reconnaît le colonel Adolphe Manirakiza, porte-parole dudit ministère. Il demande, par ailleurs, à la population de donner un coup de main aux corps de défense pour le démantèlement de ces groupes de bandits, qui qu’ils soient. Il en profite pour lancer un message à l’intention des leaders du mouvement FNL pour sensibiliser leurs combattants afin qu’ils abandonnent ces forfaits.