DECLARATION DE BIENS DES DIGNITAIRES

Que de zones d’ombres autour des avoirs des hauts cadres de l’Etat !

lundi 14 juillet 2008,par Jean Bosco Nzosaba

L’alerte vient, une fois de plus, de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME) : En dépit du prescrit de la Constitution, les hauts cadres de l’Etat restent épouvantablement muets sur leurs richesses.

Ils devraient pourtant se prêter sans gêne à cet impératif constitutionnel en déclarant leurs biens et patrimoines avant et après d’exercer leurs responsabilités. C’est ainsi que l’Observatoire décrie la violation de la Constitution et de la loi anti-corruption. « L’application de cette mesure pourtant mentionnée dans la Constitution de la République du Burundi en ses articles 94 et 146, n’a duré que le temps de la rosée. Très peu d’autorités ont procédé à la déclaration de leurs biens et patrimoines quelques mois après le début du mandat actuel  », explique Gabriel Rufyiri, président de cette organisation.

Il estime que la lutte contre la corruption et les malversations économiques constitue le cadet de leurs soucis. Si cette mesure de déclaration des biens et du patrimoine était bien appliquée, poursuit-il, l’ampleur de la corruption, du détournement des biens de l’Etat et de la mauvaise gestion aurait régressé dans les services de l’Etat.

Aux yeux de l’OLUCOME, le président de la république devrait faire respecter scrupuleusement, la Constitution et la loi anti-corruption du 18 avril 2006. Afin de mieux prévenir et réprimer la corruption et les infractions connexes. En exigeant notamment à tous les hauts cadres de l’Etat qui ne l’ont pas encore fait, de déclarer leur patrimoine sans tarder et sans faux fuyant. Cette organisation révèle qu’après les déclarations faites au début de la législature en cours, aucune autre autorité entrant en fonction, par remaniements ministériels ou nominations aux différents postes de responsabilité, ne s’est acquittée de cette obligation.

 

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