Initié et défini depuis 1998, le Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté CSLP va son chemin. Le document intérimaire a été accepté en 2004 par le Fonds monétaire international. Et c’est en 2006 que le CSLP complet a été élaboré, après consultation de la population, artisan et ultime bénéficiaire de ses retombées. Mais, à mis parcours de son exécution, le CSLP complet reste encore inconnu du grand. La grande majorité de la population qui devrait s’impliquer dans sa mise en application en ignore totalement les tenants et les aboutissants. C’est ainsi qu’il est impératif d’engranger une vaste campagne de sensibilisation des communautés à la base, sur le contenu de cette nouvelle politique de développement économique qui devrait s’étendre sur trois ans. Conscient de cette urgente nécessité, l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) vient d’organiser, coup sur coup, quatre ateliers (Ngozi, Gitega, Bururi et mairie de Bujumbura) à l’intention des acteurs non étatiques. Pour vulgariser ce document et susciter un débat sur ses orientations.

C’est ainsi que le document a fait objet d’échanges au chef-lieu de la province Ngozi, les 10 et 11 juillet dernier. Les participants ont eu l’occasion de plancher sur le cadre institutionnel et organisationnel du CSLP, l’état des lieux de la pauvreté au Burundi, ainsi que la stratégie de croissance et de lutte contre la pauvreté au Burundi. Ils ont aussi émis le souhait de voir ce genre d’ateliers soient multipliés, afin que ce document soit vulgarisé jusqu’au niveau de la colline. Au gouvernement, alors, de jouer.