PROCESSUS DE PAIX

Processus de paix : les divergences persistent.

vendredi 4 juillet 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Le gouvernement burundais et le mouvement rebelle FNL tardent encore à s’accorder sur une lecture commune de la loi. Notamment sur les questions en rapport avec l’accord politique et l’agrément du mouvement avec toute son actuelle dénomination. Alors que les leaders des FNL souhaitent qu’on leur ouvre la porte sur toutes les institutions, y compris celles dont le mandat est électif. Mais le gouvernement fait valoir la constitution.

Selon le général major Evariste Ndayishimiye, représentant du gouvernement au niveau du Directoire politique, il est disposé à intégrer le Palipehutu-FNL dans tous les domaines de la vie nationale (politique, économique et sociale) mais dans le strict respect de la constitution. « Au regard du prescrit de l’article 129, la loi ne permet pas au Palipehutu-FNL de bénéficier des postes dits « électifs  » tels que ceux des députés, des sénateurs ou des membres de l’équipe ministérielle à laquelle participent les partis politiques ayant obtenu aux élections législatives de 2005 « plus d’un vingtième des votes et qui le désirent  », rappelle-t-il.

Et le mouvement rebelle bute sur le même niet, au sujet de l’idée de valider le parti FNL-Palipehutu. Le général Ndayishimiye souligne que le Palipehutu-FNL doit respecter l’article 2, alinéa 2 de l’accord de cessez-le feu du 06 septembre 2006. Cette clause stipule qu’après séparation effective de la branche politique et de la branche militaire, le Palipehutu-FNL pourra demander d’être agréé comme parti politique conformément à la loi  ». Il a précisé que la loi dont on parle ici est celle qui régit les partis politiques et qui ne reconnaît pas jusqu’à ce jour les partis politiques se réclamant d’une appartenance ethnique quelconque.

 

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