Des militaires éparpillés dans différents bataillons mobiles, des casernes encombrées de membres de leurs familles qui y ont pris refuge au plus fort de la guerre, l’armée burundaise a perdu ses repères d’antan. C’est ainsi qu’il est impératif que le ministère de la Défense et des Anciens Combattants se réorganise et retrouve ses anciennes références physiques aujourd’hui noyées dans un véritable le magma indifférencié.

C’est précisément dans cette perspective que s’inscrivent le projet « casernement des troupes et réinsertion des familles des militaires déplacées vivant dans les casernes  », initié par le même ministère.

Un projet déjà en cours de réalisation, comme le confirme major Cyriaque Ntirandekura, qui en coordonne les activités. « Les travaux de réhabilitation de 17 camps militaires seront achevés dans les six prochains mois, les premières casernes réhabilitées vont être réceptionnées en août  », déclare-t-il. Le coût global de ces activités s’élève à 6.223.000 dollars américains.

Ces fonds ont été conjointement mobilisés le Fonds fiduciaire des Nations Unies pour la consolidation de la paix et le gouvernement néerlandais. Selon Cyriaque Ntirandekura, l’étroitesse des infrastructures militaires, conjuguée à leur état de délabrement, a fait que des milliers de militaires soient encore éparpillés à travers tout le pays sur des positions leurs positions. « Ils vivent dans des conditions précaires, peu favorables à la professionnalisation de l’armée  », fait-il remarquer.