Au chapitre consolidation de la paix, les défis sont encore complexes et multiples, au Burundi. C’est ainsi que la stratégie doit être redéfinie, en vue de les relever. Telle est, en substance, la proposition de Mme Antoinette Batumubwira, ministre burundaise des Relations Extérieures, au moment où la Commission adoptait les recommandations de l’examen semestriel de la mise en œuvre du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix au Burundi*, adopté en juin 2007. Parmi les principaux défis à relever figurent la répartition des terres, source « très ancienne  » de tensions dans un « pays surpeuplé  », le renforcement des capacités humaines, la fuite de cerveaux due à la modicité des salaires, que le pays a des difficultés à retenir en raison de la fuite des cerveaux, causée par un niveau de salaires très bas.

La Ministre a enfin attire aussi l’attention sur le défi relatif au processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR), arguant que sans une lutte efficace contre le chômage, les démobilisés risquent de plonger dans le banditisme ou de replonger dans de nouvelles rébellions.

Les recommandations de la mise en œuvre du Cadre stratégique portent sur les questions foncières et du relèvement communautaire ; l’Accord global de cessez-le-feu entre le Gouvernement et le Palipehutu/FNL ; la réforme du secteur de la sécurité ; la bonne gouvernance, la promotion de l’état de droit et de la lutte contre l’impunité ; la mobilisation et la coordination de l’assistance internationale ; la dimension sous-régionale et l’intégration de la dimension sexospécifique.