Cela fait près d’un mois que la session de juin a démarré à l’Assemblée Nationale. Deux projets de lois devraient être adoptés le 25 juin. Pendant que deux autres sont sous analyse au niveau des différentes commissions. Mais les décisions sont prises sans débats contradictoires, jauge universel du degré de démocratisation.

Et ce déficit de démocratie procède du manque de véritable bureau à l’Assemblée Nationale. Depuis que l’honorable Didace Kiganahe, 2ème vice président de cette institution, a présenté sa démission, le bureau est fait de Pie Ntavyohanyuma (président) et Irène Inankuyo (2ème vice président). Les deux sont de la même ethnie hutu et du même parti CNDD-FDD.

Une entorse à la constitution et au règlement d’ordre intérieur de l’assemblée nationale. Cela chiffonne l’opposition politique. Selon l’honorable Léonce Ngendakumana, président du parti Sahwanya-Frodebu, les travaux qui se déroulent à l’Assemblée nationale ne se déroulent pas bien comme le pense l’opinion.

« Sachez que le Bureau est inconstitutionnel parce qu’il est incomplet (le président et un vice-président), monoéthnique (tous hutu), et monopartite (CNDD-FDD), je me demande comment des lois utiles a pays seront votées sans tenir compte des débats  », explique-t-il. Il affirme, cependant, que les parlementaires de son parti vont continuer à siéger. D’abord parce qu’ils sont des élus du peuple. Ensuite parce qu’ils doivent travailler pour exiger que la loi soit respectée dans le déroulement des activités.