ZONE DE RASSEMBLEMENT.

Le FNL se h ?te lentement.

mercredi 25 juin 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Bien qu’il se soit engagé à arrêter les hostilités, le mouvement rebelle FNL garde bien la main sur la gâchette. Même pré cantonnés et soigneusement gardés par les forces de l’Union Africaine, ses combattants restent armés. Ce qui fait tiquer les surveillants, car au regard de l’accord de cessez-le-feu déjà scellé par le chef de guerre Agathon Rwasa, les Forces de l’Union Africaine ne peuvent pas garder des combattants armés.

Selon le général de brigade Lazare Nduwayo, chef de l’équipe gouvernementale au Mécanisme conjoint de vérification et de suivi (MCVS), la partie gouvernementale au MCVS s’attelle actuellement à demander au Directoire politique de convaincre le Palipehutu-FNL à accélérer l’envoi de ses combattants aux trois zones de rassemblement convenues le 13 juin. C’est notamment le site aménagé en commune Rugazi (Bubanza) et deux autres sites situés dans les provinces de Bujumbura rural et Cibitoke.

Le général Nduwayo s’étonne aussi que sur 155 combattants venus au site de Rugazi, seuls 50 étaient armés. Le fait que le mouvement ait suspendu l’envoi de ses combattants au site de Rugazi témoigne de l’existence de quelques soubassements politiques qui sous-tendent le piétinement des travaux au MCVS. Apparemment, note Lazare Nduwayo, le FNL voudrait exprimer certains préalables à la poursuite de l’envoi de ses combattants vers les zones de rassemblement convenus. Au nombre de ces revendications figureraient la reconnaissance du Palipehutu-FNL comme parti politique, en gardant sa dénomination actuelle ainsi que la conclusion d’un accord technique des forces (ATF).

 

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