ENSEIGNEMENT

Les syndicalistes sont amers.

mardi 24 juin 2008,par Jean Bosco Nzosaba

C’est quasi officiel. Les enseignants tairont les résultats de fin d’année scolaire. Pour acculer le gouvernement à faire davantage cas des organisations syndicales laissées sur le bord de la route, depuis qu’il a entrepris de poursuivre le dialogue avec le seul Conseil National des Professeurs du Secondaire (CONAPES). Initialement pilotée par Philippe Njoni, la commission gouvernementale chargée de plancher sur la question des enseignants, tous syndicats confondus, est au point mort depuis que le président en question a été catapulté au sommet du ministère des Transports, Postes et Télécommunications. Mais curieusement, le gouvernement a récemment repris langue avec une frange des enseignants, en l’occurrence ceux qui sont syndiqués dans le CONAPES.

Ce qui ne manque pas de faire des grincheux. Notamment au niveau des syndicats STEB (syndicat des travailleurs de l’enseignement), SLEB (syndicat libre des enseignants du Burundi) et SYNAPEP (syndicat national du personnel de l’enseignement primaire).

Dans une conférence de presse que les trois leaders de ces syndicats ont co-animé, ce mardi 24 juin à l’hôtel San Safari Club, ils ont énergiquement déploré la démarche du gouvernement qui tend à diviser les enseignants en se choisissant comme interlocuteur un seul syndicat. « Les syndicats sont indépendants et ils sont les seuls à traduire les desiderata des enseignants, et de notre côté, nous n’avons jamais demandé au gouvernement de se choisir des interlocuteurs, et aujourd’hui je dois dire que les accords signés en 2002 doivent être appliqués tels qu’ils ont été conclus  », explique Eulalie Nibizi, présidente du syndicat STEB.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)