SYNDICATS

L’inqui ?tude monte chez les syndicalistes.

mercredi 18 juin 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Des leaders syndicaux abusivement mutés ou licenciés, d’autres intimidés et menacés de licenciement, les actes de violations de la liberté syndicale sont graves et répétitives au Burundi. Et la détérioration des conditions de vie des travailleurs reste perpétuellement source d’autres revendications. Mais toutes les tensions et autres insatisfactions ne se résorbent que dans le cadre du dialogue entre partenaires.

C’est pour attirer l’attention de l’employeur sur les vertus du dialogue que 33 syndicats enregistrés au Burundi ont écrit une lettre à la ministre burundaise de la Fonction Publique. C’était le 16 juin dernier. Le document revient sur les différents cas leaders syndicaux injustement mutés ou licenciés. Notamment, en mai dernier, les cinq membres du Bureau Exécutif du Syndicat des Travailleurs de l’Industrie Sucrière, le licenciement de Melchior Ntawembarira, premier Secrétaire du Comité Syndical de base à l’Office des Transports en Commun. Ils déplorent aussi les récentes mutations d’une quarantaine de membres du Syndicat du personnel non magistrat, la mutation abusive de Jean Baptiste Manirakiza, premier Secrétaire du Syndicat Professionnel des travailleurs de l’OCIBU.

Ou encore la mutation et/ou dégradation de leurs postes de responsabilité de tous les leaders syndicaux à la Compagnie de Gérance du Coton. Les syndicats rappellent en outre à la ministre que le Burundi est pourtant signataire d’une pléiade de conventions internationales sur les libertés syndicales. C’est ainsi qu’e sa qualité de garant des rapports harmonieux dans le monde du travail et de l’exercice des libertés syndicales, afin d’user de toutes ses prérogatives pour annuler ces mesures de licenciements abusifs et de mutations arbitraire. Sans quoi ils promettent de recourir, eux aussi, aux mesures plus efficaces.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)