Appuyé par ses partenaires traditionnels, le gouvernement burundais a procédé, le 16 juin dernier, à la validation du rapport intérimaire du Cadre Stratégique de la Consolidation de la Paix. Une activité inscrite dans le cadre du Forum politique du Groupe de Coordination des partenaires (GCP).

Le document du rapport intérimaire a été retouché et enrichi, par endroits. Il ne reste plus qu’à le soumettre, le 23 juin prochain, au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Pour analyse. La séance de validation du document a été présidée par le Dr Yves Sahinguvu, premier vice-président de la république du Burundi. Selon lui, le cadre stratégique ne suffit pas à lui seul pour faire face à tous les défis de consolidation de la paix.

« On ne le dira jamais assez, a insisté le premier vice-président, il n’y a pas de paix durable sans développement, tout comme le développement durable sans la paix relèverait d’une vision utopique ; nous sommes dans un cas particulier de situation post-conflit armé qui a duré plus d’une décennie. Une telle situation est toujours caractérisée par une certaine fragilité des acquis de paix, des bas et des hauts, des avancées et des reculs qui, au bout du compte, se combinent pour caractériser l’expérience d’un pays.

Les difficultés de mise en œuvre des accords de paix et de cessez-le-feu, l’apprentissage démocratique dont le Burundi fait l’objet, le démarrage problématique du fonctionnement de nouvelles institutions créées exprès pour faire face aux défis multiples de consolidation de la paix, l’environnement régional sont autant de contraintes souvent difficiles à contourner  », a déclaré Yves Sahinguvu.