TORTURE

Halte ? la torture.

lundi 16 juin 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Le monde entier célèbre la journée mondiale dédiée à la torture le 26 juin de chaque année. La date approche donc inexorablement. D’où les débats en cours sur la situation dans chaque pays. Au niveau du Burundi, le tableau est encore sombre. Car selon certaines associations des Droits de l’Homme, en l’occurrence l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) ou encore l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), des cas de torture sont encore observés, notamment au niveau de la Police. « Les bourreaux, policiers pour la plupart, font subir à leurs victimes divers traitements cruels qui portent atteinte à l’intégrité physique des suspects avec usage du bâton, des matraques ou alors des crosses de fusils  », rapporte Jeannine Nkinabacura, coordinatrice des projets au sein de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT). Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues lui emboîte le pas : « Dans leur barbarie, les auteurs de torture peuvent brûler les victimes avec des sachets en plastique, des pratiques qui font souffrir atrocement, j’ai aussi révélé le cas du détenu Kagabo écroué aujourd’hui à Mpimba et qui avait enduré des douleurs atroces au moment où des tortionnaires avaient attaché à son sexe un bidon rempli de cinq litres d’eau  », explique-t-il.

Le chemin est encore long. Car comme le Burundi a déjà ratifié la Convention contre la torture, il lui est impératif de tout faire pour juguler ces pratiques d’un autre âge.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)