ENFANTS ET TRAVAIL.

Parents au travail, enfants ? l’ ?cole.

mercredi 11 juin 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Le 12 juin de chaque année, le monde entier se ligue pour dénoncer le travail des enfants. Depuis que l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a déclaré cette date comme marquant la ajournée mondiale contre le travail des enfants. Dans le but de faire une mobilisation contre ce phénomène qui est devenu comme un fléau, surtout sous ses pires formes, le Burundi s’est joint aux autres pays. Le thème de cette année est « les parents au travail, les enfants à l’école  ». C’est aussi à cette occasion que le ministère burundais de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale a organisé un atelier pour sensibiliser les décideurs, les employeurs et les activistes de la société civile sur ce drame quasi mondial.

Pour le cas précis du Burundi, les chiffres sont hallucinants. On recense en effet quelques 654.000 enfants qui travaillent, en violation des normes internationales et de la législation nationale en la matière. Selon Pierre Ntirabampa, directeur général du travail, 20.000 enfants vivent dans la rue -une bonne partie y étant née- , tandis que 30.000 autres, de moins de 15 ans, sont séropositifs. "Dans notre pays, les enfants potentiellement voués aux travaux illégaux, dangereux et parfois immoraux, sont les orphelins de guerre et du VIH/SIDA, les enfants de la rue et les enfants chefs de ménage en situation d’extrême pauvreté", a-t-il précisé, avant d’ajouter que les effectifs des enfants orphelins s’élèvent à 835.996 dont 250.000 du SIDA.

Selon les données plus récentes, les secteurs les plus concernés par le travail illégal des enfants sont ceux de l’agriculture familiale et des plantations industrielles, le petit commerce, les petites unités de production, les services de l’économie informelle urbaine ainsi que les travaux domestiques. Pour protéger les enfants, le Burundi doit appliquer les conventions pertinentes, à savoir la 138 et la 182 relatives, respectivement, à la fixation de l’âge minimum d’admission à l’emploi et à l’abolition des pires formes du travail des enfants.

 

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