FILIERE CAFE

D ?bats autour de la privatisation de la fili ?re caf ?.

mardi 10 juin 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Le désengagement de l’état dans la filière café fait toujours couler ancre et salive. Les différents intervenants ont planché, le 6 juin dernier, sur « la prévention des conflits dans le processus de la privatisation de la filière café au Burundi.  », une étude réalisée par l’organisation International Alert. Elaboré conjointement par le consultant Damase Ntiranyibagira et Mme Maria Lange (International Alert), le document ressasse les indices de la crise multiforme qui secoue la filière café, depuis les années 1990.

Un creux de la vague qui justifie l’amorce, à ce moment, du processus de privatisation de cette filière. Mais la guerre qui a éclaté en 1993 au Burundi a gêné l’évolution de ce processus. Son redémarrage remonte à l’année 2000. Au lendemain de l’Accord de Paix signé à Arusha. Mais la filière semble être un terreau de la discorde entre différents intervenants. Les producteurs, source de matière première, revendiquent la propriété du café à tous les échelons. Le gouvernement promet de se retirer mais se hâte lentement. Les exportateurs traditionnels (ABEC) se plaignent d’être injustement exclus du marché. Au profit des autres traders. Le café constitue donc une source évidente de conflit.

C’est ainsi que dans le souci d’assurer le succès de cette réforme et d’établir le lien entre le secteur café et les dynamiques de conflit qui rongent le pays, le Projet d’Appui à la Gestion Economique (PAGE) et le Comité de Suivi et de Pilotage des Réformes ont commandité cette étude qui porte, d’une part, sur un diagnostic des risques de conflits dans le processus de privatisation de la filière café et, d’autre part, l’élaboration d’un plan d’action de mécanismes de prévention de ces conflits.

 

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