JUSTICE TRANSITIONNELLE

Justice transitionnelle au Burundi : l’ONU doute des chances de succ ?s.

jeudi 29 mai 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Intempestifs reports de calendrier, incessant remue-ménage au sein du comité de pilotage, la mise en place d’une véritable justice transitionnelle reste entourée de plusieurs zones d’ombre au Burundi. Tant et si bien que Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations Unies, menace de porter le dossier devant le Conseil de Sécurité. Côté burundais, le projet vient de changer de main. Et c’est aussi cela qui inquiète les Nations Unies.

Initialement traité au niveau de la 2ème vice présidence, ce programme de mise en place des mécanismes de Justice Transitionnelle est désormais une affaire du président de la République. Ce dernier vient d’ailleurs de remplacer, à pied levé, Festus Ntanyungu, ancien président du comité de pilotage de ce projet, par Melchior Wagara, son propre directeur de cabinet.

C’est suite à cette série de chambardements que le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a mis en doute les chances de réussite du programme de paix et de réconciliation au Burundi. En décidant de s’impliquer excessivement au niveau du Comité directeur tripartite, la présidence de la république a violé l’accord cadre qui régit son fonctionnement. D’où le retard affiché sur le calendrier. Car le processus devrait débuter en avril 2008 pour se boucler en juillet de l’année prochaine.

 

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