GREVE/RTNB

Radiot ?l ?vision nationale : la Police craint de mauvaises surprises.

mercredi 28 mai 2008,par Jean Bosco Nzosaba

La police nationale du Burundi garde un œil rivé sur l’évolution de la situation à la radiotélévision nationale du Burundi (RTNB). Il y a un mois, jour pour jour, une bonne partie du personnel de ce média public déclanchait un vaste mouvement de grève pour acculer le gouvernement à revoir les statuts qui le régissent et à débloquer le système d’avancement de grades, gelé depuis plus de quinze ans. Et deux semaines après sa tentative d’investir les locaux de cet établissement, pour, prétendait-il, ramener l’ordre et la sécurité, ce même corps de sécurité revient à la charge, en annonçant que le péril est toujours à la demeure.

Le colonel David Niyikiza, commissaire de la région ouest de la police nationale a, en effet, écrit au directeur général de la police nationale pour lui demander une nouvelle intervention, arguant que les travailleurs en grève multiplient menaces et intimidations à l’endroit de leurs collègues non grévistes. Pour éviter la catastrophe, le colonel Niyikiza suggère ainsi de fournir une protection policière à ces journalistes victimes de leur esprit patriotique.

Curieusement Amrani Barutwanayo, directeur général de la RTNB balaie d’un revers de la main toutes ces appréhensions et affirme plutôt qu’aucune menace sérieuse ne pèse sur la partie du personnel restée au travail. Le colonel David Niyikiza adresse une copie de cette correspondance alerte à toute la hiérarchie de la Police. Mais curieusement, ni la ministre de la Communication, ni le directeur général de la RTNB, personne n’en a été officiellement informé.

 

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