Au chapitre des droits de l’homme, l’actualité burundaise se décline souvent en termes de violations massives des droits humains en général. Mais en entrant dans les détails, on remarque que la frange de Batwa (pygmées) est particulièrement victime de cette privation de droits élémentaires pour tout être humain.

C’est pour mieux sensibiliser les représentants de cette catégorie sociale que l’Uniproba (Unissons-nous pour la promotion des Batwa), la plus importante association de réhabilitation de ce groupe, vient d’organiser un atelier sur les droits humains. Cette association avait invité, comme participants, les représentants du ministère de la Justice, des associations locales de défense des droits de l’homme et les représentants des Batwa (pygmées).

Ces deniers étaient originaires de six provinces, en l’occurrence Muramvya, Mwaro, Bubanza, Cibitoke, Bujumbura rural et Bujumbura mairie. « La dégradation continuelle des droits humains est observée presque chaque jour sur toute l’étendue du territoire national en général et la marginalisation des Batwa reste toujours une réalité en particulier  », explique l’honorable Libérate Nicayenzi ( femme leader de la communauté des twa). Bien que le gouvernement burundais ait déjà ratifié de nombreuses conventions internationales sur la protection des droits humains et qu’il les a intégrées dans la Constitution de mars 2005, les Batwa continuent de vivre dans une infériorité sociale qui porte atteinte à leur dignité en tant qu’êtres humains. C’est ainsi que l’atelier s’est surtout focalisé sur les droits de l’homme, les déclarations, les conventions et autres chartes internationales.