ECONOMIE

L’ ?conomie burundaise ? travers quelques chiffres.

jeudi 22 mai 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Publié le 20 mai dernier par l’Institut des Statistiques et des Etudes Economiques, le rapport des données statistiques actualisées sur l’économie burundaise traduit encore une forte dépendance du pays sur le secteur agricole. Au chapitre de l’emploi, il transparaît que le secteur tertiaire fournit 92% des emplois au Burundi. Les secteurs secondaire et tertiaire se partagent les 8% qui restent. Mais bien qu’ils soient répartis dans ces trois catégories, rien n’indique avec précision dans quelle mesure ils contribuent au produit intérieur brut (PIB).

Ainsi, l’agriculture vivrière qui regroupe 78% des personnes qui exercent un emploi, ne représente que 38% du PIB. Ce qui prouve que le rendement de ce secteur névralgique est quand même faible. En revanche, le volet « services  » qu n’emploi que 2.5% contribue à hauteur de 38%.Et au niveau de ces activités de service, le meilleur ratio observé par l’ISTEEBU est du côté des activités financières. Elles rapportent au pays plus de 2% de son PIB. Alors qu’elles n’emploient que 0,05% de personnes.

D’après la même source, la grande majorité des effectifs employés en milieu urbain travaillaient dans le secteur informel en 2007. Pour ce qui est du secteur public, (administration, entreprises publiques) et privé (entreprises et associations), ils regroupaient respectivement 18,5% et 6,5% des effectifs employés. Au sein du secteur privé, les entreprises accueillent seulement 2,5% des effectifs, ce qui fait que la part de l’emploi en entreprise dans les villes du Burundi est relativement faible.

Par rapport aux pays de l’Union économique et monétaires ouest africaine (UEMOA) où, dans les capitales respectives, 14% des actifs employés travaillent dans les entreprises. L’ISTEEBU indique en outre, que les revenus du travail en ville varient d’un secteur à l’autre. Le plus bas niveau est à chercher au sein des Unités de Production Informelles, alors que le plus élevé est au niveau des entreprises privées. L’ISTEEBU précise que le revenu mensuel moyen s’établit à 72.200 Francs burundais, soit 67 dollars US.

 

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