Les multiples ateliers de formations, déjà organisés à l’intention de nombreux policiers pour leur inculquer les principes basiques du respect des droits de l’homme, ne leur empêchent pas de multiplier bavures et dérapages, pour autant. C’est ainsi que la population n’arrête de se plaindre de leurs exactions dans plusieurs coins du pays. En province de Gitega, le corps de police est confus.

La méfiance des habitants est à son comble. Au lendemain d’une insoutenable bavure d’un groupe de policiers, qui, par erreur d’appréciation, ont cruellement molesté un groupe de six cadres de la Fédération Nationale des Coopec du Burundi (FENACOBU), qui rentraient d’une mission de travail à Ruyigi.

Et la colère de la population est d’autant plus grande que ni le gouverneur de province, ni les responsables de la Police, personne n’a pu se mettre au dessus de la mêlée pour empêcher aux policiers de céder à la colère et de frapper à mort ces inspecteurs, rien que sur base de rumeurs. Les inspecteurs avaient été en effet pris pour des bandits. D’où leur séquestration. Le policier reste encore à former en droits de l’homme.