CONSOLIDATION DE LA PAIX

Consolidation de la paix : les m ?dias se veulent des avant-gardistes.

mercredi 21 mai 2008,par Jean Bosco Nzosaba

La consolidation de la paix reste une affaire de tout un chacun. Conscient de ce devoir collectif, l’Association Burundaise des Journalistes (ABJ) a décidé de mettre la main à la pâte. Grâce à l’appui du Bureau Intégré des Nations Unies au Burundi, elle vient en effet d’organiser, à Bujumbura, un atelier de réflexion sur « le rôle des médias et des acteurs politiques dans la consolidation de la paix  ».

Les participants à cet atelier ont essentiellement pioché autour de quatre thèmes, en l’occurrence l’analyse comparative de la situation politique avant, pendant et après la signature des accords de cessez-le-feu entre le Palipehutu-FNL et le gouvernement du Burundi, le processus de consolidation de la paix au Burundi, les médias au Burundi : « enjeux et défis  », ainsi que le rôle de la société civile dans le contexte de consolidation de la paix.

Dr Collin Nicholls, représentant de l’UNESCO au Burundi, a pris part aux travaux. Il considère que les interminables conflits communautaires font qu’un pays a de sérieux handicaps pour décoller économiquement et démocratiquement car, précise-t-il, sans paix, rien de durable ne peut se construire. « La paix n’est pas un mot mais plutôt un comportement  », rappelle-t-il, citant l’ancien président ivoirien Houphouët-Boigny. Aujourd’hui plus que jamais au Burundi, tout le monde mesure le sens de cette phrase.

Dans la mesure où le langage des armes a repris et que l’insécurité va crescendo. Selon Joseph Ndayizeye de la ligue Iteka, les élections de 2005 avaient donné espoir et confiance au peuple burundais et à la communauté internationale. Mais cette situation n’a malheureusement pas duré longtemps car cette jeune démocratie a connu une dérive autoritaire caractérisée par la volonté du parti vainqueur des élections de diriger seul, en faisant taire les autres acteurs politiques, même ceux de la société civile  », fait-il observer tout en déplorant la corruption et le détournement de la chose publique qui a gagné certains responsables des institutions financières et administratives.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)