Bien qu’elles représentent plus de 52% de la population, les femmes/filles burundaises restent faiblement représentées dans les institutions politiques. Au lendemain des élections de 2005, elles ont pu décrocher 30% des places au gouvernement et au Parlement, en vertu du prescrit de la constitution. Mais cette même loi fondamentale reste cruellement muette sur leur part dans les autres structures.

Pour raviver la veine de la citoyenneté féminine, l’organisation d’appui à l’autopromotion (OAP) a organisé le 16 mai dernier, à Bujumbura, une journée de préparation de la campagne de sensibilisation sur la citoyenneté responsable de la femme. Les participants à ces échanges étaient notamment des animateurs communautaires oeuvrant dans la province de Bujumbura rural, des représentants des associations oeuvrant pour les droits de l’homme, des délégués du gouvernement ou encore des confessions religieuses.

Ils étaient unanimes à déplorer la discrimination dont la femme burundaise est victime. C’est ainsi qu’ils se sont engagés à plaider pour plus de participation de la femme à la vie sociopolitique de son pays. Il sera mené un plaidoyer pour l’application des lois en vigueur et la révision de celles qui sont jugées lacunaires ou discriminatoires. Le cas de Bujumbura rural illustre mieux cette marginalisation de la femme : sur les 11 communes qui composent cette province, on ne compte aucune femme administrateur.