L’inventaire des cas de violations de droits humains se poursuit au Burundi. Selon un récent relevé doublement mené par la Division des droits de l’homme et justice du BINUB et l’Office du Haut Commissaire des Droits de l’Homme au BURUNDI, la situation reste alarmante. Les deux organisations soulignent plus de 100 cas de violations des droits de l’homme, entre le 2 avril et le 2 mai 08. Les auteurs sont dans leur grande majorité, les policiers. Talonnés de près par les combattants du FNL-Palipehutu. Mais il est aussi rapporté que les membres de la Force de Défense Nationale ou encore les gents de l’administration contribuent à ces dérapages. Comme l’indique ce rapport hebdomadaire sur la situation des droits de l’homme et la justice, les policiers sont essentiellement comptables d’atteintes à l’intégrité physique, de détentions illégales et arbitraires, d’emprisonnement de mineurs dans la même cellule que les adultes, ainsi que du non enregistrement de détenus dans le registre de rétention et de garde à vue. Le rapport indique aussi que dans la même période, les combattants du mouvement FNL ont été massivement arrêtés et détenus. Mais ils sont aussi comptables de nombreux cas de viol, d’atteinte à la vie, à l’intégrité physique et d’atteinte au droit à la propriété.