La récente décision du maire de la ville de Bujumbura qui interdit aux taxis vélos de circuler jusqu’au centre-ville est mal vécue par cette catégorie professionnelle du transport rémunéré des personnes.

Contraints de rester dans les quartiers périphériques, plusieurs milliers de conducteurs de taxis vélos ont vu, du jour au lendemain, leur habituel flux de clients réduits de moitié. Brutalement privés de leurs sources de revenus, ils écument de rage.

Et pour manifester leur trop-plein de chagrin, les taxis vélos de la partie nord de la ville de Bujumbura s’étaient massivement donnés rendez-vous l’après-midi du 15 mai, sur l’axe Kigobe-ville (non loin du Palais des Congrès de Kigobe), pour dénoncer énergiquement cette mesure. Ils promettent de continuer le mouvement, jusqu’au centre-ville de Bujumbura. Selon certains observateurs, le gouvernement devrait prendre la question de taxi vélos à bras-le-corps pour éviter que ces milliers de jeunes désœuvrés ne sombrent dans la criminalité, la drogue, le banditisme et la violence qui en est corollaire.