PROCESSUS DE PAIX

FNL : la sous r ?gion r ?le et les leaders s’ex ?cutent.

mercredi 7 mai 2008,par Jean Bosco Nzosaba

L’appel lancé aux responsables du mouvement rebelle FNL en guise d’ultimatum pour les forcer à regagner leur pays a été entendu : selon les déclarations faites par son porte-parole Pasteur Habimana, ces responsables s’apprêtent à regagner le Burundi pour se plier aux injonctions des pays membres de l’Initiative régionale pour la paix au Burundi. Le mouvement sera prochainement représenté, à Bujumbura, dans le cadre des travaux du mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de l’accord.

« Ce n’est plus qu’une question d’heures et si la communauté internationale met à notre disposition les moyens de rentrer au Burundi, nous y seront très prochainement  », précise Habimana, ajoutant que l’immunité souhaitée était essentiellement celle des membres du mouvement, autres que les hauts responsables comme Agathon Rwasa.

« Ceux là seront gardés par les forces de l’Union Africaine, mais les autres simples militants auront besoin d’une garantie de sécurité  », ajoute-t-il. Mais ce retour forcé et en catastrophe ne rassure pas : selon l’ambassadeur Térence Nsanze, président du parti ABASSA, si Rwasa et ses lieutenants quittent la Tanzanie pour le maquis, la situation n’ira qu’en s’aggravant. « Les pays de la sous région ont visiblement pris position en faveur du gouvernement burundais mais comme la guerre a repris, ils bâtissent sur du sable mouvant ; c’est pourquoi le dialogue aurait été de loin préférable  », fait remarquer le politologue Julien Nimubona.

 

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