Près d’une centaine de personnes détenues au chef-lieu de la province Cibitoke (nord-ouest) ont décidé de bouder les salles d’audience pour exiger un entretien préalable avec le gouverneur de la province, le procureur de la République et le commissaire provincial de la police.

Ce mouvement d’humeur qui frise la grève a été observé dès le 5 mai dernier. Ainsi, ceux qui devraient comparaître ont carrément refusé de se présenter au parquet ou à la police judiciaire avant la rencontre avec ces trois autorités de la province.

Selon des sources proches de l’administration pénitentiaire à Cibitoke, ces prisonniers réclament une amélioration de leurs conditions de vie dans la prison. Ils dénoncent aussi la lenteur du parquet dans le traitement des dossiers, ainsi que bien d’autres irrégularités qui doivent être corrigées.

Les insurgés souhaitent en outre que les prisonniers, qui ont des dossiers clôturés, puissent bénéficier d’une liberté provisoire ou d’un transfert à la prison centrale. Après les avoir rencontrés, le procureur de la république à Cibitoke leur a promis que leurs dossiers seront clôturés dans un délai ne dépassant pas un mois. Le gouverneur de la province a, quant à lui, accepté de donner, chaque fois que de besoin, un véhicule pour transporter ceux qui seront transférés à la prison centrale, en vue de désengorger les maisons de détention de la province qui sont souvent débordées.