PARTIS POLITIQUES

Le CSLP battu en br ?che par le professeur Paul Nkunzimana.

mardi 29 avril 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Aussitôt agréé, le Parti des travailleurs et de la démocratie (PTD- Twungurunani) s’inscrit en faux contre le fameux Cadre Stratégique de Croissance et de lutte contre la Pauvreté (CSLP). Selon le professeur Paul Nkunzimana, représentant légal de ce tout nouveau parti, il s’agit ni plus ni moins qu’une nouvelle forme d’ajustement structurel astucieusement imposé par le diktat des puissances et des institutions internationales, en l’occurrence la Banque Mondiale et le FMI.

Sous le vernis de libéralisation et de privatisation, ces institutions ne visent en effet que le pillage des richesses du pays. « Le CSLP est la suite du Programme d’ajustement structurel (PAS) et du NEPAD qui ont tous échoué. Nous sommes catégoriquement opposés à la privatisation, car ce qui appartient au peuple doit nécessairement lui revenir  », a-t-il expliqué au cours d’une conférence de presse organisée le 28 avril dernier. Cette idéologie fait ainsi du parti PTD-Twungurunani, un parti différent qui prend ses distances par rapport aux partis de la mouvance présidentielle.

Mais il milite pour le rassemblement de tous les partis politiques, y compris ceux qui sont au pouvoir, ainsi que toutes les forces vives de la nation burundaise pour rompre avec cette politique imposée, afin de recouvrer la souveraineté nationale, sauver le peuple travailleur et reconstruire le pays.

« Je dois avouer que la situation du Burundi est paradoxale dans la mesure où son budget est à 51,5% financé par des aides de l’extérieur accordées sous des conditionnalités insupportables et compromettant la souveraineté de l’Etat burundais ; c’est ainsi que le PTD propose que les dettes extérieures estimées à 1,5 milliard de dollars américains soient injectées dans la reconstruction du pays et dans la création des emplois pour rentabiliser les intellectuels en chômage dont des ingénieurs agronomes dans un pays où la faim est devenue endémique  », conclut-il. d/jbn

 

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