De la simple menace à l’exécution du plan d’attaque, il n’y avait qu’un pas. Le mouvement rebelle FNL l’a franchi la nuit du 17 avril 08 par une violente attaque à l’arme lourde sur Bujumbura, la capitale du Burundi. La ville a été foudroyée du sud au nord, au niveau de toute sa frontière avec la province de Bujumbura rural, fief historique de cette rébellion.

Dans le même temps, de violents combattants opposaient les éléments de la FDN aux combattants d’Agathon Rwasa, dans les provinces de Cibitoke, Bubanza et Kayanza. Le lendemain, craignant pour leur sécurité, certains habitants des zones attaquées ont commencé à quitter les maisons pour aller se terrer dans les marais ou ailleurs.

Le FNL déclare qu’il n’a fait que répliquer car ses éléments avaient été agressés par les militaires de l’armée régulière. Mais l’armée nie toutes ces allégations. « Nous avions des informations sur cette attaque et nous avons essayé de les repousser  », explique Ciza Justave, porte-parole adjoint de la FDN. Il reconnaît que quatre militaires, dont un officier, ont été tués au cours de cette attaque. Du côté des rebelles, on a dénombré dix corps sans vie.