Le spectre d’une fulgurante attaque des éléments du Palipehutu-FNL, dernier mouvement rebelle encore actif au Burundi, obsède les services de sécurité. Pour barrer la route aux combattants de ce mouvement qui, selon une certaine rumeur relayée à Bujumbura, devraient incessamment lancer une attaque sur Bujumbura pour se donner plus de poids et de visibilité, la police nationale a déployé, le 15 avril dernier, de nombreux bataillons dans les places publiques et aux environs des différentes stations de radios. Pierre Chanel Ntarabaganyi, porte-parole de la police, reconnaît ce redéploiement d’une ampleur inhabituelle ; mais il l’inscrit dans la logique de la mission de la police qui doit mettre le turbo pour renforcer la sécurité dans la ville de Bujumbura. Du côté des FNL, on nie catégoriquement ce plan d’attaque.

« Nous pensons plutôt qu’il est urgent pour le médiateur, d’organiser une réunion à Dar Es-Salaam pour contraindre le gouvernement à mettre en application ce qu’on s’est convenu de faire depuis belle lurette, car il ne sert à rien de continuer à diaboliser un mouvement qui a déjà accepté de conclure un cessez-le-feu et qui n’attend que l’immunité de ses membres pour rentrer officiellement au pays », explique Pasteur Habimana.

d/jbn.