Ce la fait quelques jours que des centaines d’agents de la police nationale sont à mi-chemin entre la démobilisation et la vie dans les casernes. Leur liste est en effet affichée depuis le 3 avril dernier, mais ils ont déjà été désarmés et dépouillés de tous les attributs des policiers (uniformes, bottines, etc.), mais la police les loge et pourvoie encore à leur alimentation.

Ce qui ne dissipe pas pour autant leurs multiples interrogations : pourquoi a-t-on décidé de les exclure sans les avertir préalablement ? Quand rejoindront-ils le centre de démobilisation de Gitega ? Percevront-ils leur solde du mois d’avril ? Voilà autant de questions qui les obsèdent depuis plus d’une semaine.

Mais selon le colonel Janvier Rubwebwe, chargé du dossier démobilisation, ces policiers ne devraient pas s’inquiéter outre mesure, étant donné que la police les prendra en charge jusqu’au jour où ils seront transférés au centre de démobilisation de Gitega. « La commission de démobilisation a déjà commencé à enregistrer les plaintes de ceux qui se sentent lésés, et aucun policier ne sera démobilisé s’il s’avère qu’il y a des irrégularités dans son dossier  », explique-t-il.

Reste que le Projet de recensement et d’identification des éléments de la Police nationale du Burundi (PRIP) a été lancé ce 11 par Alain Guillaume Bunyoni, ministre burundais de la Sécurité publique, en vue d’initier une autre vague de démobilisation pour un rééquilibrage ethnique.

d/jbn