DEMOBILISATION

S ?nat burundais : le grand oral du 1er vice-pr ?sident de la R ?publique.

lundi 7 avril 2008,par Jean Bosco Nzosaba

En pleine controverse autour de la démobilisation au sein de l’Armée, le sénat burundais a invité le Dr Yves Sahinguvu, premier vice-président de la République du Burundi, pour répondre aux multiples interrogations qui entourent ce processus. Yves Sahinguvu, a rappelé aux sénateurs que chaque vague de démobilisation a suscité des remous, mais, reconnaît-il, la cinquième vague aura été plus dure à convaincre, en raison de multiples erreurs qui auraient notamment émaillé les différentes procédures d’identification des candidats au départ.

Mais de l’avis du ministre burundais de la Défense et des Anciens Combattants, un tel programme ne peut pas manquer de plaintes quand il est exécuté par les hommes et pour les hommes, seulement les démobilisés ont le droit de recours, et les personnes chargées de cette opération ont le devoir de les écouter et de réhabiliter ceux qui auront été injustement exclus.

Ce que recommande aussi fermement le premier vice-président de la République. « Le processus de démobilisation a été négocié entre le gouvernement du Burundi et la Banque mondiale, c’est un programme du gouvernement initié suivant l’accord de paix d’Arusha et la Banque Mondiale est là pour appuyer financièrement cette activité  », a-t-il précisé.

Pour ce qui est de l’impératif des délais, le Dr Sahinguvu estime que le Burundi doit adopter un rythme qui lui convient pour ne pas perturber l’accalmie encore précaire. « Le processus de démobilisation a débuté en 2004 pour se terminer en décembre 2008, mais la date de clôture peut changer si l’on s’y accorde avec la Banque mondiale ou si l’on trouve d’autres bailleurs  », a fait remarquer Yves Sahinguvu. Pour rappel, les critères de démobilisation à l’armée comme à la police sont notamment le volontariat, l’âge de la pension, l’invalidité et l’indiscipline.

d/bnz.

 

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