La Ligue Burundaise des Droits de l’Homme, Iteka, a démarré, depuis quelques années, l’organisation d’une saga de « cafés de presse  » autour de différentes questions de grandes préoccupation. Organisée le 2 avril dernier, la 28ème édition de ce genre de séances a été consacrée sur l’analyse des voies de sortie de crise à l’Assemblée Nationale. Les panélistes identifiés étaient en l’occurrence les représentants des partis FRODEBU, CNDD, UPRONA ainsi que le Secrétaire Exécutif de l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG). Bien qu’il avait été associé aux débats, le parti présidentiel n’a pas répondu à l’invitation de la Ligue. Mais les autres participants ont pu aborder la problématique dans toutes ses dimensions, avant de proposer des solutions. Au niveau du diagnostic, ils se sont accordés sur le manque de dialogue comme cause de dysfonctionnement de l’Assemblée et de toutes les autres institutions. « Le parti au pouvoir doit développer une culture de dialogue avec les partenaires politiques et même en son sein et tous les jours ; c’est de cette façon que les institutions de la république pourront éviter les crises cycliques qui les minent de façon chronique », a fait remarquer Melchior Ndayimirije, Secrétaire Exécutif de l’OAG. Pour pouvoir quitter le bourbier, les députés devraient, sous la houlette du président de l’Assemblée Nationale, amender le Règlement d’Ordre Intérieur pour élargir le bureau. « L’Assemblée ne peut pas fonctionner sans bureau car c’est ce dernier qui prépare les séances et fixe l’ordre du jour, or, au regard de la Constitution, le bureau ne doit pas être d’un seul parti et doit tenir compte des équilibre genre et ethnie  », explique François Bizimana, porte-parole du CNDD. « C’est un amendement qui irait dans le sens de limiter le nombre de députés requis pour constituer un groupe parlementaire, en passant par exemple de 1/5 des députés à 1/10  », illustre Oscar Nibogora du FRODEBU.

D/J-Bosco N