DEMOBILISATION

Les d ?mobilis ?s sont amers.

mercredi 2 avril 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Que ce soit ceux qui ont déjà été embarqués pour le centre de démobilisation de Gitega (centre du pays), que ce soit leurs camarades restés au terrain de football du camp Muha (marie de Bujumbura), tous les candidats à la 5ème vague de démobilisation refusent de se plier aux directives de la hiérarchie militaire et conditionnent leur départ à certains préalables : la perception de leur pécule de démobilisation, assorti de dix-huit mois de salaire, comme le prévoit la loi. Bien plus, ces démobilisés, doivent percevoir, hic at nunc, la totalité leurs cotisations à l’INSS, ainsi que le cumul de leur épargne.

Ils se disent en outre avoir été injustement lâchés par l’armée, d’autant plus que les effectifs des militaires tutsis ont été surévalués au cours des deux recensements ethniques qui ont été déjà effectués. Dans une conférence de presse organisée ce 1er mars, le ministre burundais de la Défense et des Anciens Combattants affirme que leurs interrogations trouveront des réponses appropriées, mais ils doivent accepter de partir pour que le pays se soumette aux obligations de ses bailleurs de fonds, en l’occurrence la Banque Mondiale et le FMI.

Mais au centre de démobilisation de Gitega, même ceux qui avaient accepté de s’y rendre ont refusé de suivre les enseignements prévus, qui sont notamment en rapport avec la cohabitation pacifique et la lutte contre le sida. Ils partagent les inquiétudes de leurs camarades restés à Bujumbura.

D/J-Bosco Nzosaba.

 

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