ARMEE

Arm ?e Nationale : Le gouvernement face aux imp ?ratifs de la compression des effectifs.

mercredi 26 mars 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Bujumbura le 26 mars 2008 (www.oag.bi) -Au lendemain de la guerre, le gouvernement burundais doit restructurer son armée et passer à la compression de ses effectifs jugés pléthoriques, après le brassage des combattants des tous bords.

L’heure est donc à la démobilisation pour mettre cette armée en phase avec les exigences des bailleurs de fonds du Burundi, en l’occurrence la Banque mondiale. Mais le dosage doit être millimétré, car le pays est aussi placé devant un autre impératif, procédant plutôt de la Constitution et, plus en amont encore, des Accords d’Arusha : les quotas ethniques. Les équilibres hutus/tutsis doivent en effet être soigneusement sauvegardés.

C’est ainsi que malgré l’approche du deadline arrêté en juillet prochain, des interrogations sur les conditions de démobilisations surabondent. Des inquiétudes que nourrit davantage une correspondance que la présidence de la république, à travers son chef de cabinet civil, vient d’adresser au ministre burundais de la Défense pour l’inviter à accélérer le processus de démobilisation, afin que le gouvernement puisse tenir les délais, conformément à ses engagements. Mais le recensement ethnique qui avait déjà été démarré au ministère de la Défense a été biaisé.

Car certains hutus qui faisaient partie de l’ancienne armée régulière (FAB) se sont fait passer pour des tutsis, afin de survivre au tsunami de la démobilisation. Résultat, plus de 90% des candidats au départ sont des tutsis. D’où le malaise général observé au niveau de cette frange de l’armée. Du côté du ministère burundais de la Défense, le recensement devrait être refait pour éviter toute injustice qui nourrirait un autre conflit.

D/J-Bosco Nzosaba.

 

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