ASSEMBLEE NATIONALE

Les anciens parlementaires au chevet de l’Assembl ?e Nationale.

jeudi 20 mars 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Bujumbura le 20 mars 2008 (www.oag.bi)-Dans une conférence de presse organisée ce 19 mars à Bujumbura, le Cercle Consultatif des Anciens Parlementaires (CECAPA) a donné sa lecture de la paralysie qui mine cette institution depuis plusieurs mois. Selon Evariste Ngendakumana, président de cette Association, tout procède des pouvoirs exorbitants du parlement et la vulnérabilité de l’institution présidentielle trop dépendante du législatif. Cela se révèle notamment à travers l’article 115 de la constitution. « Lorsque les institutions de la république, l’indépendance de la nation, l’intégrité du territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics est interrompu, le président de la république peut proclamer par décret loi, l’état d’exception et prendre toutes les mesures exigées par ses circonstances, après consultation officielle du gouvernement, des bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat, du Conseil National de Sécurité et de la Cour Constitutionnelle….Le parlement ne peut être dissout pendant l’exercice des pouvoirs exceptionnels ». Pour sortir du bourbier, les Anciens Parlementaires estiment que le Président de l’Assemblée devrait convoquer une plénière pour échanger sur les mécanismes de sortie de crise. Et chaque député devrait privilégier l’intérêt supérieur de la Nation, en mettant de côté ses propres intérêts. Ils suggèrent aussi au président de la république de rompre son silence et user de ses prérogatives constitutionnelles pour faire respecter la loi. Car, prédisent-ils, si la situation dégénère, rien n’exclut que les corps de défense et de sécurité pourront se retourner contre les institutions pour rétablir l’ordre. Pire encore, le FNL pourrait trouver un prétexte pour renverser le pouvoir constitutionnel sous la bannière d’une guerre civile. Et, comme cela s’est déjà vu ailleurs, les mouvements sociaux de mécontentement peuvent déboucher à une révolte populaire.

D/J-Bosco Nzosaba.

 

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