ASSEMBLEE NATIONALE

Assembl ?e nationale : quelle m ?li-m ?lo !

vendredi 14 mars 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Bujumbura le 14 mars 2008 (www.oag.bi)- Des réunions en plénière controversées, organisées en catastrophe pour éviter le flux de questions qui dérangent, des rendez-vous manqués ou reportés sine die, des joutes injurieuses dignes d’une autre époque, le Palais des Congrès de Kigobe devient de plus en plus le terreau de la brouille et de la confusion. Excédés par le flou qui entoure la manière dont le président de l’assemblée nationale Pie Ntavyohanyuma mène la barque, une quarantaine de députés lui ont adressé, le 13 mars, une correspondance dans laquelle ils déplorent énergiquement la grave violation du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. Ils lui imputent le désordre et tous les dysfonctionnements qui minent aujourd’hui cette institution : ajournement des séances en plénière prévues, sans motifs valables et sans consultation préalable avec tous les concernés, dépenses financières au profit d’un bureau illégal, etc. Ces députés l’invitent à se ressaisir pour remettre l’assemblée nationale sur les rails de la loi. Reste que même la société civile est grincheuse, par rapport à la manière dont l’assemblée nationale a élu les délégués du Burundi à la East African Legislative Assembly. Selon Zénon Manirakiza, président de la Fondation INTAHE, la société civile devrait aussi être représentée au niveau de cette assemblée communautaire. « L’institution parlementaire ne fait que briller par le dysfonctionnement consécutif aux blocages répétitifs, qui ne puisent que dans la volonté manifeste des députés de défendre des intérêts sectaires totalement incompatibles avec ceux de la Nation, c’est très dommage que la société civile ne soit plus associée dans la gestion et l’orientation de la politique nationale alors que sa part prépondérante dans la reconstruction du tissu national n’est plus à démontrer  », fait-il remarquer.

D/Bosco Nzosaba.

 

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