Bujumbura le 14 mars 2008 (www.oag.bi)-Submergée par une salve de protestations, tous azimuts, qui ont suivi l’attaque simultanée des habitations des quatre parlementaires burundais (dont l’ancien premier vice-président de l’assemblée nationale, Alice Nzomukunda), la Police rappelle à l’opinion qu’une commission d’enquête policière a déjà été mise sur pied pour mettre la main sur les agresseurs. Pierre Chanel Ntarabaganyi, son porte-parole, a indiqué le 13 mars dernier, que le travail de cette commission sera fait avec diligence et que la population sera rapidement informée des résultats de cette enquête en cours. Mais d’aucuns restent plutôt sceptiques, dans la mesure où depuis plusieurs jours, crimes et commissions d’enquête se télescopent au Burundi, sans que les véritables coupables soient saisis et remis à la justice pour être jugés. Plus pessimistes encore, d’autres estiment que pour le cas précis de cette attaque à la grenade lancée, le 8 février dernier, contre les domiciles des ces parlementaire, les pistes seraient déjà volontairement brouillées. La famille du motard, arrêté dans la fraîcheur des fait, ferait objet d’un insoutenable harcèlement. Ses agresseurs, qui sont aussi des démobilisés, ont arrêté, le 13 mars dernier, un autre membre de la même famille, l’accusant d’avoir participé à l’attaque en question. Il jouerait le bouc émissaire.

D/Bosco Nzosaba.