Bujumbura le 13 mars 2008 (www.oag.bi)- Le ministère burundais de la Justice évolue de nouveau à ralenti, en raison de la relance du mouvement de grève par le personnel non magistrat. A la base de leur coup de colère se trouvent le gel du salaire du mois d’octobre 2007 et le refus du ministère de mettre en application les statuts qui régissent ce personnel, comme le recommandait le rapport d’une commission mise sur pied l’année dernière pour analyser la question spécifique du personnel non magistrat au ministère de la Justice. Une grève de cinq jours est donc en cours, depuis le 10 mars dernier, au niveau de ce ministère. Mais le ministre de la Justice, Jean Bosco Ndikumana ne s’en émeut pas outre mesure. Il affirme que la question dépasse ses compétences et qu’elle doit plutôt être traitée au niveau de la 1ère vice-présidence. Ce mandataire public se dit en effet débordé par leurs revendications. Reste que les victimes collatérales de ce malaise social sont toujours les justiciables. Ainsi, ces derniers ne cessent de se présenter au parquet général de la République pour répondre aux rendez-vous déjà fixés. Mais selon les responsables du syndicat du personnel, ils seraient entretenus avec le premier vice président de la république dans le but de mettre fin à la grève, mais les leaders syndicaux un engagement écrit et signé. Et le gouvernement pourrait répondre à leurs revendications vers la fin de l’année, après la révision budgétaire 2008.

D/J-Bosco Nzosaba.